L’AJI, c’est quoi ?

Qu'est-ce que l'AJI ?

Quelques informations

Les AJI (Arthrites Juvéniles Idiopathiques) sont définies par l’existence d’une arthrite (inflammation des articulations) avant l’âge de 16 ans, sans cause retrouvée, durant au moins 6 semaines.
Cette maladie survient brutalement.

Arthrite signifie inflammation d’une articulation, le terme juvénile indique que la maladie débute avant l’âge de 16 ans et le terme idiopathique que l’origine est encore inconnue.

 

Les AJI sont des maladies dites multifactorielles
c’est-à-dire que plusieurs facteurs peuvent intervenir
comme le facteur génétique, les facteurs environnementaux
ou le facteur infectieux.

Le nombre de cas d’AJI en France est compris entre 4 000 et
5 000 patients, certains dès l’âge d’un an.

L’AJI (anciennement appelée ACJ) est une maladie très douloureuse et souvent invalidante : les gestes les plus simples de la vie quotidienne deviennent vite très difficiles,
voire impossibles.

LES PRINCIPALES FORMES

Selon la classification de l’International League of Associations for Rheumatology (ILAR) actuellement utilisée,
l’AJI comporte sept maladies

2 à 7%
polyarthrite rhumatoïde (forme polyarticulaire avec facteur rhumatoïde)
2 à 11%
AJI associée au psoriasis
3 à 11%
AJI associée aux enthésopathies
4 à 17%
Forme systémique d’AJI, dite maladie de Still
11 à 28%
Forme polyarticulaire sans facteur rhumatoïde
27 à 56%
Forme oligoarticulaire
Autres
Arthrites indifférenciées que l’on ne peut classer dans aucune des catégories précédentes

LES PREMIERS SIGNES

Les premiers signes d’une AJI sont habituellement des douleurs au niveau des articulations. Celles-ci s’installent progressivement sur plusieurs jours et sont souvent plus fortes le matin.

L’enfant atteint d’AJI a parfois ce qu’on appelle un dérouillage matinal c’est à dire une période de quelques minutes à quelques heures pendant lesquelles ses articulations sont enraidies et douloureuses.

Les articulations peuvent être gonflées, sembler déformées (gros genou, gros doigts…), et s’accompagner d’une boiterie.

Dans la forme systémique c’est surtout la fièvre élevée et prolongée qui est le premier point d’appel ; elle peut être associée à une éruption cutanée, surtout pendant les pics de fièvre. Dans certains cas, le médecin peut constater une augmentation de la taille du foie, de la rate ou des ganglions ou la présence de liquide autour du cœur. Pour l’AJI liée à une enthésite, cela peut être des douleurs d’une articulation, ou sur une enthèse (talon, plante des pieds) ou au bas du dos et aux fesses. Plus rarement c’est un œil très rouge, très douloureux qui va révéler cette forme d’AJI.

LES TRAITEMENTS

Parce que les causes sont inconnues, il n’existe pas de traitement curatif, c’est à dire supprimant radicalement la maladie.

Mais il existe des traitements pour contrôler l’inflammation et lutter contre la douleur et la gêne fonctionnelle : les anti-inflammatoires, les corticostéroïdes, les traitements de fond immunomodulateurs et les biothérapies.

La prise en charge d’une AJI nécessite souvent l’association de traitements médicamenteux et de traitements non médicamenteux comme la kinésithérapie mais aussi la relaxation ou les activités physiques adaptées.

LA RECHERCHE

C’est un domaine difficile, surtout lorsqu’il s’agit de maladies de l’enfant, car il comporte de nombreuses facettes. Et la recherche demande beaucoup de moyens financiers.

Grâce aux recherches scientifiques et cliniques effectuées au sein des centres de référence, de grands progrès thérapeutiques ont été réalisés au cours des dernières décennies.

La recherche, tout d’abord, de traitements mieux adaptés et mieux tolérés, est indispensable. Elle s’oriente ensuite vers la mise en évidence des causes, des mécanismes et des conséquences de la maladie.

Un pas important a été franchi par la création en 1989 de l’Association de Recherche sur la Polyarthrite (ARP), association privée recueillant des fonds exclusivement destinés à la recherche sur les maladies rhumatismales, puis en 2007 avec la création de la Fondation ARTHRITIS. D’autres subventions peuvent être obtenues auprès d’organismes publics (Ministère de la Recherche, INSERM, CNRS, …) et de la SOFREMIP.

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